Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 16:14

Ainsi que l'a fait remarquer Jean Gillibert, Tchekov dans sa pièce ne cesse de mettre en parallèle le destin de l'oiseau mouette , oiseau ramassé mort et qui doit donner libre cours à l'émotion imaginative du spectateur. Jamais il ne fait coïncider le destin brutal d'oiseau et le destin "raté" de la jeune fille. C'est justement là l'audace de Tchekov: le signe symbole et en aucun cas la métaphorisation. Or, dans la mise en scène d'A Vitez, la malheureuse actrice, sinistrement dégradée dans son art, ne cessait de battre des ailes, genre lac des cygnes parodié , mimant un destin et ravalant tout sens de la pensée théâtrale. Mais... "ô comme j'ai l'air intelligent , voyez comme j'ai compris, ô comme rien ne m'échappe, à moi, metteur en scène que dis-je maître en scène". Sinistre.

Partager cet article
Repost0
26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 14:46

stage AFDAS ou ce qui s'est passé lorsque j'ai  cherché à prendre un contact intellectuel et artistique.
La formation continue des acteurs est-elle véritablement tenue par de tels dindons ?

 

Échange de courriels:

 

Le 18 avr. 12 à 14:07, Michèle Venard a écrit :

Madame,

Je trouve votre adresse sur le site AFDAS que j'ai cherché puisqu'une comédienne m'a signalé le stage de Sophie Loucachevsky ( auteurs européens).

Je vous contacte en confraternité (je pense aussi à Robert Gironès qui avait monté tant de choses étonnantes et formidables et à Claudine G : avez-vous un lien avec eux ?) pour  attirer votre attention sur l'oeuvre  de Jean Gillibert ( né en 25)

Vous connaissez sans doute, le compagnon de route d'Albert Camus, le créateur de Châteauvallon avec Maria Casarès, les plus de 100 gestes théâtraux du metteur en scène; ses rôles, ses traductions, ses adaptations, ses 3 essais sur l'art de l'acteur, ses écrits sur la psychanalyse... 

 Je fais partie de ceux qui cherchent à  faire "apparaître" et "respirer" son  œuvre de dramaturge et qui essaient de voir comment aider à lui faire accompagner l'époque qui est la nôtre :

Aussi, ai-je pu, non sans bagarres, suite à mon livre sur lui, réussir à mettre en scène non seulement 3 de ses pièces mais aussi tout un projet capté par Radio France et diffusé par France Culture en 2005 et qui a débouché sur 8h d'émissions consacrées à l'oeuvre de JG.

J'ai pu aussi,  avec mes propres forces,  organiser les lectures de plusieurs de ses pièces (La Mort en DouceLes Croisés ouLa Compétition des vieillards) dans l'univers desquelles je suis très à l'aise, et lire moi-même en public des Nouvelles commeMort de rire, des extraits de Jean sans terre, et son dernier essai Jean Nouveau, et aussi, à Roger Blin des extraits depréfaces choisis avec Robert Abirached et absolument remarquables.

Lors de cette conversation Odéon -Roger Blin entre  Jean Gillibert et Robert Abirached (mars 2011) ce dernier  s'est dit publiquement "stupéfié" par l'oeuvre d'écriture théâtrale de JG qui est venu tardivement à une écriture créatrice personnelle( vingt-huit pièces dont 3 trilogies- 26 publiées-) , le seul auteur à ma connaissance a dit RA "à synthétiser par le langage toutes les formes aujourd'hui éclatées du théâtre" "un des plus grands avec Beckett"

 L'oeuvre est immense,  l'homme, libre et généreux. 

Jean Gillibert lui même  est toujours actif. J'ai assisté à une lecture récente par  Jean Gillibert  de son avant dernière  pièce Nunusse   éblouissant de liberté  juvénile  et jubilatoire, des galopinades  alternant avec des lames de fond renversantes. Après la presque totalité de son théâtre,  3 volumes de son oeuvre en prose ExilsNunuche - les Pompes néantes,  et  A demi-barbares  sont parus 

En projet pour 2012,   la publication de ses traductions.

Si vous souhaitez en savoir plus je suis à votre amicale disposition.

Bien cordialement à vous

Michèle Venard

01 42 39 21 61

 

 Original Message -----

From: Danièle Girones

To: Michèle Venard

Sent: Thursday, April 26, 2012 8:48 AM

Subject: Re: signe artistique

Bonjour, merci de votre courrier mais le stage de Sophie est bien avancé dans le temps  aujourd'hui et nous avons "quitté" les auteurs contemporains français pour lire des auteurs étrangers depuis plusieurs jours.

Bien cordialement

Danièle G (je suis la soeur de Robert Gironès...)

 

 Le 26 avr. 12 à 10:34,

Michèle Venard a écrit :

Madame,

Votre réponse me consterne et votre curiosité intellectuelle et artistique aussi.

Bien cordialement MV

 

Original Message -----

From: Danièle Gironès

To: Michèle Venard

Sent: Thursday, April 26, 2012 11:07 AM

Subject: Re: signe artistique

Vous pourriez comprendre que dans un stage de 3 semaines consacré aux auteurs contemporains européens nous ne pouvons pas tout lire!! des choix ont été faits par le stagiaires et Sophie Loucachevsky. Ils valent ce qu'ils valent mais ne méritent pas votre mauvaise humeur !

Le 26 avr. 12 à 11:50, Michèle Venard a écrit :

Mais vous n'avez RIEN compris !

Je ne vous demandais nullement de faire tenir dans votre stage des fragments de l'oeuvre de Jean Gillibert : j'attirais votre attention et celle de Soph. L sur cette oeuvre colossale puisque justement vous l'ignorez... .

au lieu de me remercier pour les informations que j'ai pris la peine de vous donner,  ou simplement en prendre acte avec sympathie, vous  vous justifiez comme si vous êtiez en accusation !

Cela dit, si les pièces de Jean G "le rêve d'une pensée" sont des merveilles pour un travail d'acteur, elles sont en effet difficiles à lire donc à saisir pour qui n'aurait pas une lecture "en volume" et des imaginations créatives sidérantes..

Les 3 livres de JG sur l'art de l'acteur parlent en effet du pouvoir créateur perdu des acteurs....

Cordialement  et  bonne fin de stage.

MV

 

Original Message -----

From: Danièle Girones

To: Michèle Venard

Sent: Thursday, April 26, 2012 12:05 PM

Subject: Re: signe artistique

Sachez que je n'ai pas encore eu le temps d'en parler à Sophie, alors gardez vos sarcasmes pour moi, elle, elle n'est pas concernée par nos échanges !

 

Le 26 avr. 12 à 12:13, Michèle Venard a écrit :

"Sarcasmes" !!! Mais vous entendez mal

désolée pour cette série de quiproquo et ce dialogue de sourds.

Moi j'enkyste.

Je pensais avoir des interlocuteurs et le nom de Girones m'a abusée.

Bon travail cependant MV

 

Original Message -----

From: Danièle Girones

To: Michèle Venard

Sent: Thursday, April 26, 2012 12:15 PM

Subject: Re: signe artistique

bon j'en ai marre, c'est pire que des sarcasmes, c'est du mépris

alors salut

 

La dame maintenant, prenant connaisance de l'échange profesionnel qu'il a du mal lire,  m'envoie un courriel.

" Ce message vous est envoyé par un visiteur grâce au formulaire de contact accessible en bas de page de votre blog: michele-venard.over-blog.com
échange de mails en avril 2012
daniele gironès
Nous avons eu un échange (privé me semblait-il) de mails à propos d'un stage AFDAS en avril 2012. Je suis surprise de trouver cet échange ( plutôt injurieux de votre part) divulgué sur internet. je ne vous ai pourtant pas autorisé à le faire. Est-ce bien légal ?

Le visiteur qui vous envoie cet e-mail n'a pas eu connaissance de votre adresse de messagerie.

L'adresse qui apparaît comme expéditeur n'a pas été vérifiée."

Partager cet article
Repost0
25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 11:48

"J'ai contourné l'obstacle avec quelques règles morales qui semblent l'évidence : ne pas tromper les gens, ne voler personne, ne pas perdre son âme en louant les salles et en exploitant les plus faibles et, surtout, rester libre." J-L J

 

La collection "Coups de gueule et engagement" des éditions Atlande comporte déjà un certain nombre de volumes publiés : Le Manifeste des désobéissants; La Voie étroite; Cultivez vos enfants; Agir en fonctionnaire de l'état de façon éthique et responsable; et propose une ligne Pour en finir avec – "l'art poubelle", "le rayonnement de la France", "les étrangers", "la crise du cinéma français", "l'exception culturelle"…) afin disent les éditeurs Lemarchand et Mirroir "mettre au cœur des débats des sujets cruciaux pour l'avenir de la France en confiant à des professionnels de premier plan le soin de rédiger des ouvrages incisifs qui interpellent".

Donc, Jean Luc Jeener vient de rédiger un "Pour en finir avec les Intermittents du spectacle". À partir de trente années de sa propre expérience de porteur de projets artistiques et de direction d'un théâtre considéré comme marginal, pauvre en moyens financiers, mais inscrit dans la Cité, le praticien artiste Jean Luc Jeener témoigne de ses expériences avec simplicité et dignité. Ainsi font ceux qui, hors de tout poste de Grands Commis Culturels, ont conduit ou conduisent encore des aventures artistiques véritables, souvent sacrificielles, toujours originales car singulières. Je pense, pour nos contemporains, aussi bien à François Joxe, revu récemment, qu'à Jean Gillibert (né en 25) et dont Les Illusiades, l'Acteur en création, l'Esprit du théâtre ainsi que sa trentaine de pièces éditées,- le rêve d'une pensée-, manifestes audacieux au service d'un théâtre de l'incarnation, en prises directe avec l'Histoire, participent de l'Esprit du monde.

Car, la singularité du parcours de Jeener dédaigné par les fonctionnaires "chercheurs" de l'université ou du CNRS comme par la Revue marxiste "Théâtre Public" ou la revue "Ubu", subventionnées et attelées à célébrer les ténors Officiels et européens, est en tout point conforme à sa vision du monde et à sa vision passionnée du théâtre.

Jean-Luc Jeener a inventé quelque chose d'autre qui est le Théâtre du Nord-Ouest au fonctionnement particulier et dont l'existence même déchaîne une ire mauvaise (cf. article précédent dans "Les artistes parlent aux artistes" "Est-ce si détestable?").

Jean – Luc Jeener est un homme doux, c'est-à-dire sans méchanceté. Il est dans la compréhension des motivations des uns et des autres, grandes, petites ou basses. Il n'a aucune agressivité qui le disqualifierait d'emblée et ferait ricaner ses détracteurs puissants ou misérables. Il n'a pas de conflits personnels avec les uns ou les autres qui cependant, dans les faits, persécutent et cherchent à tuer. Il les voit comme ils sont. Dans le corps de son ouvrage, (Lisez et faites lire les courts et forts chapitres "désintérêt du politique", "désintérêt des artistes", "l'enfermement de la profession", "des bâtons dans les roues", "l'intermittence du spectacle" et leurs notes pertinentes où Jean-Luc Jeener, mesuré mais bouillant, s'autorise à de sains échauffements), J-L Jeener décrit des situations vécues et s'appuie sur des exemples précis. Il rend compte des attaques malignes, syndicales, politiques, corporatistes, dont il fait l'objet et auxquelles il répond avec une ardeur maîtrisée et pacificatrice, un appel au bon sens et à l'amour du théâtre. Sa patience est infinie mais il n'est dupe de rien. Il sait le blocage des œuvres et des êtres tant le verrouillage institutionnel du riche théâtre "service public" est fort, et sectaire, voire hostile à la différence. Simplement, il a fait "à côté", autrement, quelque chose de différent, et le voilà maintenant acculé par le rouleau compresseur des Bureaux alimenté par les traîtrises, les mensonges, la délation, l'infamie.

Aussi, à l'hallali, alors qu'il n'est pas seul contre tous et que de nombreuses voix s'élèvent pour dire aussi  le Vrai, lui,  pour continuer de lutter, pour sauver ce qui doit l'être, il déploie, sensée et vivante, sa colère, la Juste Colère, Nemesis. Alors que les politiques sacrifient le théâtre et la langue, et s'emploient à mettre au pas les uns et les autres, Jean-Luc Jeener apporte son témoignage incisif en développant ce qu'est la vie certes imparfaite du théâtre du Nord-Ouest, théâtre qui met l'homme et non l'argent, au cœur du projet artistique et de la création. En traitant de l'intermittence qu'il défend pour les comédiens au nom du libre choix et de la qualité artistique si mal menée par ailleurs, il soulève des sujets tabous.

Mais un commentaire est bien piètre. Allez à la source. Lisez ce salutaire fascicule que certains déjà voudraient voir enterré comme selon eux serait enterré le théâtre libre. Cet ouvrage revigorant, nous est donné pour servir à des pans de l'histoire du théâtre de ces dernières années, à la marge où toujours l'art se fabrique, pour sauver ce qui est et ouvrir des champs nouveaux et justes.

Michèle Venard

Partager cet article
Repost0
9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 16:09

En enquêtant sur John Steinbeck auquel je consacrerai une séance de lecture publique, je tombe sur "la" spécialiste de littérature américaine contemporaine, notamment de l'écrivain américain qui m'importe actuellement, Marie-Christine Lemardeley.

Celle-ci, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, professeur fonctionnaire dépendant du  ministère de l'Enseignement supérieur préside l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 depuis avril 2008.

Je lis en outre sur la toile décidément bien utile, que Marie-Christine Lemardeley a dirigé le Collège néerlandais à la Cité Internationale Universitaire de Paris de 1996 à 2005.

Or, Alain Le Gallo, directeur avant Madame Lemardeley de ce Collège néerlandais prêtait sa salle de théâtre aux compagnies professionnelles en échange de l'accès gratuit au spectacle pour les étudiants. Jean Gillibert y a monté une adaptation de Dostoïevski et moi Les 36 Preuves de l'existence du diable, spectacle pour lequel j'ai été invitée à son Cercle de Minuit par Laure Adler.

 Et voilà que Madame Lemardeley, c'est elle, cette ardente connaisseuse des questions sociales dans l'œuvre de Steinbeck, n'a eu aucun scrupule à nous refuser l'accès de la salle de spectacle du Collège néerlandais comme à d'autres compagnies  empêchant par là

les uns et les autres de travailler !

Ainsi à  partir de septembre 1996, une des rares possibilités pour des artistes parisiens de répéter et de jouer dans un lieu marginal prêté et non loué a disparu.

Steinbeck défendait les pauvres et les exclus. Madame Lemardeley qui a fait sa carrière sur le dos de Steinbeck, s'en fout.

Ou alors, en bonne apparatchik, elle ignore tout, la pauvre, des conditions de travail des journaliers que sont les artistes du théâtre non étatique.

Partager cet article
Repost0
13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 14:02

Je connais au moins deux Revues de théâtre subventionnées, en France. 

La Revue Théâtre Public  dirigée Bernard Sobel, longtemps directeur d'un Centre Dramatique national,  politiquement  impliqué à gauche et dans ses choix de programmation et dans ses choix de tardives coréalisations,  après sa mise en retraite (de cadre?), toujours soutenu  par les subventions d'état au titre de sa "Compagnie".

Cette Revue recueille une subvention très supérieure (montant total exact difficile à obtenir) à la Revue bilingue Ubu  qui dispose annuellement de 29 000 euros d'argent public.

Ni l'une ni l'autre de ces Revues de théâtre, lues par les ministères successifs de la Culture, jamais, n'ont parlé du travail de Jean Gillibert (plus de 120 mises en scène ou "gestes théâtraux", 3 essais sur l'art de l'acteur, réflexions nombreuses sur l'art théâtral et "la mise en scène", 30 pièces publiées, des heures d'émissions sur France Culture....)

Vous avez dit censure ?

Lui, Jean, à propos de son oeuvre que certains reconnaissent comme immense, parle de "censure blanche"...

Moi de déni et d'ignorance coupable, de parti pris partisan et de mafia.

Résultat : Alors que d'autres s'en goinfrent, pas un seul euro d'argent public pour réussir à faire entendre l'œuvre de Gillibert dans des conditions techniques et de production disons normales, celles des théâtres subventionnés par les impôts de tous les Français.

 

Partager cet article
Repost0
2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 16:57

Merci, Denis Guenoun,  pour la soirée d'hier et l'accueil qui a suivi.
Si la première partie du travail m'a semblé trop proche d'une session "d'expression " -pour ma part, j'effectue une ligne de séparation sévère entre tout ce qui est  mise à disposition  des outils de notre métier pour prise de parole en public, développement personnel...et autres formations menées avec, par ex, des dirigeants d'entreprise(nous insistons notamment sur le transfert des acquis dans le monde dit ordinaire du travail) et l'acte théâtral-
j'ai été frappée par  ce que le second volet du texte de Novarina peut entraîner chez les  interprètes : une frénésie éblouissante,  un dépassement d'eux mêmes.
Cette effervescence que j'aime énormément  ( cf le film de Guerman Kroustaliov, ma voiture) et qui correspond à une part de ce que je cherche à servir au théâtre,  est au coeur du théâtre de Jean Gillibert, avec ses demandes de mises en scène très chorégraphiées et cette énergie vitale à mettre en oeuvre dans ses pièces, "rêves d'une pensée".
J'ai pour projet naissant une présentation non stop de travail sur cette oeuvre hors norme et commence à en parler à des oreilles amicales.
Its a long way...
Très belles journées à vous. Encore merci pour votre travail et  succès et joie pour la suite.
 bien cordialement MV

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 19:35

Cher Henry
J'ai lu Insularis que tu nous as remis mercredi dernier.
Pour la partie 1 que tu nous avais lue, à condition de resserrer le texte, il y a une mise en espace théâtralement possible avec la proposition juste de Christian : jeux multiples de l'acteur qui fait lui même les voix des oiseaux.
La 2, en l'état est un autre roman.
Visualise , par ex, un acteur sur scène qui regarde avec une longue vue : cela n'a aucun impact théâtral. (sauf à transformer cette longue vue en accessoire de jeu, bâtons, béquille etc.. ce qui n'est pas dans le ton de ton texte)
L'impact de ce 2 est littéraire ou cinématographique ( par exemple, le personnage est cadré regardant à sa longue vue , le plan suivant montre ce qu'il voit)
Je verrai plutôt du texte à prendre dans ce que tu proposes en 2 afin de mettre au point un bref épilogue (ce que tu veux dire avec ce personnage et son parcours de vie, et ce que tu veux dire sur ta métaphore du monde )
Qu'en penses-tu ?
J'ai une semaine chargée avec Gillibert et Andric. Je prépare Kessel à l'avance, car décembre nous envoie Christian et moi à Tours pour la formation des dirigeants CROUS.
Ensuite, il te rappelle comme vous en êtes convenus pour parler des conditions possibles.
merci de ta confiance Henry, et je t'embrasse MV

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 09:32

Chère Jeanne
Merci de ta venue hier à Cendrars. J'étais contente de vous voir, Nicole et toi.
Voilà l'objet de ce message :
Georges Bensoussan ( voir sur imdb.com et tu cherches à son nom ) va faire lire sa pièce  Ainsi va le monde qui vient d'être publiée,
 le 7 février au Théâtre Mouffetard (qui doit être libéré à 19h )
Es-tu, sur le principe, d'accord pour lire l'un des beaux rôles de femme.
Si oui, je t'envoie la pièce par courriel
Je ne pense pas qu'il y ait de budget.  Mais c'est l'occasion de rencontrer Georges et de faire qc ensemble
bisous M

 Georges Bensoussan a écrit pour le Théâtre: Mes dernières paroles (avec Gilles Taurand) aux éditions de l'Avant-Scène. Lue au Festival d'Avignon. Enregistrée à radio Lausanne, elle représentera la Suisse au Prix Italia et sera sélectionnée pour le "Prix Gibert Jeune"  Est-Ouest  reçoit l'aide à l'écriture de Beaumarchais et l'accueil en résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et de la Villa Montalvo en Californie. Elle sera lue au festival d'Avignon par Jacques Gamblin et traduite en anglais.
 Parallèlement, il mène une carrière à la télévision où il est auteur et réalisateur de nombreuses oeuvres... Il travaille notamment en Allemagne avec la collaboration de R.W. Fassbinder, George Tabori, et en Yougoslavie avec Emir Kusturiça. A Paris, il crée la collection Molière de la Comédie-française. Au cinéma, il obtient deux nominations aux Césars et une Médaille d'argent en Italie ainsi que des sélections aux festivals internationaux, pour ses courts-métrages.
 
 Michèle,
Toujours d'accord pour faire de belles rencontres !
Merci de me le proposer
Et j'ai adoré découvrir la gourmandise joyeuse et luxuriante de Blaise Cendrars
dont tu as superbement capté rythme force et poigne !
Bises chaleureuses Jeanne Carré

 

Merci de ta réponse
Voici la pièce. ( publiée à l'Oeil du Prince, ex Librairie Théâtrale de la rue de Marivaux.)
J'ai pensé que tu serais bien dans Marie.
Georges me propose Hélène et Jean à Christian. Mais je préfère lire les didascalies.
J'envoie  la pièce à Nicole  pour ce rôle et je vois Georges demain pour faire un point avec lui.
bisous M
 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 19:46
Merci Jacques Courtès pour votre invitation.
J'ai suivi votre spectacle avec attention et bien repéré le type de travail sur le corps que propose cette
équipe homogène, ( je serais contente d'en parler avec Grassian et vous ) chacun ayant toute latitude pour
développer sa partition.
Je pense que certaines fins de scènes ( notamment la rencontre avec la jeune fille) et d'autres moments
entre les acteurs pourraient être portées plus loin.
Les parties chantées sont épatantes et pourraient décoller encore plus ( mais le rapport scène salle du Lucernaire  le permet -il ?, je ne pense pas)
Vous avez réussi  à partir d'une dramaturgie qui ne facilite pas les mises en situation à intéresser,
rendre attentives, les personnes du public. Bravo.
Je vous souhaite succès et joie
Tenez moi au courant de ce que vous faites.
en sympathie
Michèle Venard
 
Si vous souhaitez assister à l'une de mes lectures  publiques je vous invite bien volontiers
( je vous enverrai l'info)
 
Partager cet article
Repost0
16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 10:56

Située 12I, rue de Ménilmontant, à l'angle de la rue des Pyrénées, , une "Folie" du 18ème à laquelle le premier propriétaire Nicolas Carré de Baudoin avait fait rajouter dans son pavillon Pompadour des colonnes à l'antique, est depuis sa vente, en 1971, propriété de la Ville de Paris qui gère administrativement le bâtiment.

Les frères Goncourt évoqueraient "ce lieu enchanteur " richement décoré dans leur Journal, mais je n'ai pas trouvé trace de la citation qui donne un pompon culturel à l'édifice.

Dès 1836, le pavillon devient la propriété de l'église :

Peu à peu remplacées à partir de 1920 par des infirmières, infirmiers psychiatriques et aides soignantes laïques, les Sœurs en cornettes de la Charité de Saint Vincent de Paul qui jusqu'aux années 60 ont été des auxiliaires de santé dans les hospices et les asiles, fondent  l'asile des petits Orphelins puis le foyer de jeunes travailleurs en difficultés.

Ce lieu hautement social au bénéfice des plus démunis est maintenant ouvert gratuitement au public pour quelques manifestations que "gère artistiquement" la Mairie du 20ème arrondissement laquelle fait grand cas de la pratique amateur.

Ainsi sont actuellement exposés les dessins sur papier canson de Marcel Storr, cantonnier à la Ville et décédé en 1976.

Françoise Cloarec psychanalyste et Laurent Danchin, enseignant, connaisseur de l'art brut et commissaire de l'exposition, se sont penchés avec soin sur la vie pathétique, lot affreusement commun pour l'époque, du prolétaire Marcel Storr et sur la particularité de ses échappées par le dessin et la couleur. " il a poursuivi avec obstination la construction d'un univers parallèle au sein duquel il prenait chaque soir sa revanche contre sa condition ingrate et la misère de ses origines" écrivent-ils.

Né en 1911, enfant de l'Assistance publique, illettré, placé pour travailler dans des fermes, maltraité et rendu sourd par les coups, cet être, avec le cheminement du siècle qui traverse deux guerres mondiales et avec ses obligées avancées sociales, empile les petits boulots, plongeur, homme de ménage, et à partir de 1964, employé saisonnier à la Ville de Paris. Mais à la mort de sa compagne, concierge d'une école publique, il doit quitter le logement de fonction qu'ils occupaient et se précipite dans des phases délirantes déclarées.

Sa soixantaine de dessins coloriés puis vernissés, dont certains font l'objet dans l'exposition d'agrandissements photographiques qui accentuent la minutie obsessionnelle de la main de Storr, s'échelonnent entre 1930 et 1975. Ils marquent, et cela est bien compréhensible, plusieurs périodes dans la vie psychique du dessinateur et dans la prolifération de sa construction d'édifices.

L'œuvre qui va aussi ravir les enfants est découpée en 4 périodes par les organisateurs et est surtout largement commentée au point que le commentaire l'emporte. ô intimidation culturelle !

Une mère d'élève qui s'intéressa aux occupants de la loge de la gardienne de l'école de sa fille et à laquelle Storr confia ses dessins dont elle est devenue propriétaire, raconte son entrevue avec Storr, hors du monde. À elle revient le mérite d'avoir cherché à faire émerger cette œuvre et à trouver les bons réseaux.

Hier au vernissage, une  dame embijoutée chuchotait, "ça doit valoir cher maintenant".

 

En février, le pavillon Carré de Baudoin présentera " autour de l'exposition" le livre objet du bien vivant artiste peintre Jean de Maximy "Suite inexacte en Homologie Singulière".

Ce livre, préfacé par l'architecte Claude Parent, l'inventeur du concept d'architecture oblique, reproduit les dessins d'une œuvre majeure de Jean de Maximy, une somme,  exposée dans son intégralité en 1997 à l'Espace Saint Jean de Melun et en 2010 à la Maison Rouge à Paris : longue de 82 mètres, sa Suite de dessins à la plume, structures oniriques, fantastiques, hallucinées, toujours parfaitement maîtrisées et construites, a un impact mystérieux sur autrui. La Suite de Maximy, tellement originale et forte qu'elle échappe au commentaire, laisse avec pudeur le spectateur libre de ses émotions.

Antoine de Maximy que la télévision a rendu populaire, présentera lors de la valorisation du livre objet de son père au Carré de Baudoin son premier film consacré aux architectures spontanées de l'extraordinaire Chomo.

Chomo, ami de Jean lequel fut l'un des premiers artistes à reconnaître l'œuvre de l'ermite de la forêt de Fontainebleau en parle avec émotion et pertinence. C'est lui Jean de Maximy, toujours généreux et enthousiaste, fraternel, qui a fait connaître Chomo au pétillant Laurent Danchin, devenu depuis et à partir de Chomo, un spécialiste reconnu de l'Art brut.

 

Au Pavillon Carré de Baudoin 75020 (desservi par les bus 26 et 96, )

Marcel Storr bâtisseur visionnaire du 16 décembre 2011 au 10 mars 2012

Jean de Maximy, Antoine de Maximy  -Utopies savantes, utopies brutes

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de michele-venard.over-blog.com
  • : Lectures publiques d'auteurs de la littérature mondiale. Critiques en mémoire. Les historiens du regard mémoires pour servir à l'histoire du théâtre
  • Contact

activités d'artiste

Michèle Venard lit Alice Munro

2014-2015

2014-2015

 

Metteur en scène d'une quinzaine de spectacles professionnels joués à Paris, en province et à l'étranger, ( dont Kafka, Jarry, Sade...) à la forme théâtrale "rapide, surprenante, esthétique", "mettant comme l'écrit Jean Gillibert, les acteurs en responsabilité de jeu. C'est souvent très fort et peu usité dans le monde actuel, formaliste et esthétisant du théâtre", artiste dramatique, docteur ès lettres et dernière thésarde de Georges Couton, auteur de deux livres d’histoire du théâtre, Michèle Venard, par la lecture expressive, mène aussi, au sein de la compagnie En Perce Théâtre, le projet lectures "à voix haute et nue" © d'auteurs très, peu ou mal entendus.

Atelier nomade souple, suscitant, là où il a lieu, un Studio de Lectures et d'écoute,l'Atelier Permanent de Lectures et d'écoute existe depuis la Revue Parlée de Blaise Gautier au Centre Pompidou,où Michèle Venard, déjà,lisait Gombrowicz, Pound,  ou de Roux... À partir de 2003,  après un accident qui la priva de la marche, elle réactive son activité de lectrice, en province (Kafka, Bachelard, Hardellet, Rilke, Schultz, Bernanos), au Salon International du Livre de Ouessant, à Paris (au Nord-Ouest Claudel, Montherlant, Bloy) à la Maison des Métallos.(mise en scène-événement captée par Radio-France 8 heures de Présence théâtrale de Jean Gillibert, diffusées sur France - Culture),  à la Crypte de la Madeleine ( J-M Turpin)   à la Crypte Saint Denys ( Pierre  Boudot) au théâtre du Centre 6 (Stendhal, Poe, Villiers de l’Isle Adam, James, Verlaine MaupassantTchekhov, Joyce, Yourcenar, Gombrowicz, Highsmith, Mishima), au théâtre Pandora (Woolf, Zweig; Andersen, Pirandello, Moravia, Hemingway, Faulkner, Conrad, Lawrence, Hamsun, Lagerkvist, Morante, Green, Borges, Tanizaki, Andric, Kessel, Morand, Kawabata, Grossman,Giono, Bierce,Rilke, Blixen, Gracq,  London, Baudelaire, Dickens, Cendrars, Jouve, Dostoïevski, Llosa, Wilde, Bounine, Steinbeck, Gide, Joseph Roth, Djuna Barnes

Arthur Rimbaud; Georges Bernanos; Albert Cossery; Michel Ossorguine; Mikhaïl Boulgakov;  Miguel Torga ; F Scott Fitzgerald; Jean-Louis Joliot Albert Camus;  Doris Lessing; Richard Millet; Alice Munro; Gabriel Garcia-Marquez; Paul Gadenne  ...  à l'Odéon (Jean Gillibert) ;  au Grand Auditorium du  Crédit Foncier, au théâtre des  2 Rêves, au théâtre du Petit Hébertot, au théâtre du Gymnase,  au théâtre Branoul de la Haye...

 

"à voix haute et nue"© valorise les circuits courts.

Ainsi, La Compagnie En Perce animée avec l'acteur Christian Fischer, non seulement rédige et actionne des projets artistiques, culturels, ou de formation à l'expression orale et d'initiations à l'art de dire, de Conseil aux dirigeants, des séminaires pour l’Entreprise, mais encore, elle organise, à la demande de ses adhérents, soirées littéraires, (Bachelard à Bar sur Aude, Jean-Marie Turpin à La Madeleine, Pierre Boudot à la Crypte Saint Denys…) lectures, rencontres, conférences, spectacles…

En Perce insuffle, de plus, un nouveau projet, la Fédération de lecteurs

 

 (renseignements à l'issue d'une séance publique)

  programmation saison 2014-2015 «à voix haute et nue»© Lectures publiques de Michèle Venard

Paul Gadenne en lecture publique


 

 

Recherche