Phèdre ou l'Inconscient poétique
écrite par Jean Gillibert et publiée en 1981, cette méditation magnifique est l'œuvre d'un grand homme de théâtre auquel ce blog, au gré des articles, rend hommage. Homme de théâtre dont je soutiens l’œuvre, et dont j’ai monté trois pièces, dans des conditions professionnelles.
Sur cet essai pas de commentaires sur, simplement quelques brefs extraits pour mettre en bouche et mettre en âme ce qu’a pensé et mis en œuvre, scène par scène, avant et pendant sa mise en scène, l’artiste et poète Jean Gillibert :
À Josette Boulva
« IL (Dieu) est demeuré caché, sous le voile
De la nature qui nous le couvre, jusques l’Incarnation ; et quand il a fallu qu’il ait paru, il s’est encore plus caché en se couvrant de l’humanité »
PASCAL (Lettre à madame de Roannez; Fin oct 1656.)
« La lumière de Phèdre - Phedra la brillante- est une lumière « moderne » celle de toutes nos arrières et mauvaises pensées qu’elle épuise, refusant d’un orgueil titanique, toutes choses données, toutes choses crées pour ce qu’elles sont » JG
Scène 1
« Tout a changé de face »
« Nous sommes donc avec Hippolyte et Théramène au niveau d’une rupture décidée, brisant l’anneau magique des levers et des couchers solaires-leur innocence-Hippolyte veut partir, mais est déjà retenu. C’est parce qu’il se sent retenu qu’il veut rompre, car ce n’est pas partir qu’il souhaite…» JG
….
Scène 2
« Elle vient »
« J’ai toujours pensé que l’entrée de Phèdre ne devait pas « dire » dans son parcours, la fin de vie, l’épuisement, la consomption, la mélancolie d’être.. Non au contraire, toute l’attitude de Phèdre est agonale, en lutte dans tous ses muscles contre l’accablement, défiante et comme miraculée par l’approche de la mort. Mais tout d’un coup, la brutalité d’une « fatigue » disjonctive ; on lui a coupé les tendons ! JG
Etc etc…. se reporter au texte publié.
Et lire dans ce blog ou dans le livre Présence de Jean Gillibert de Michèle Venard, les lettres de Jean Gillibert (à Michèle Venard, Christian Fischer..), ou certaines à Jean Gillibert (Barrault, Schéhadé, Gracq, Casarès, Camus)