JEAN GIONO (1895 -1970)

Né et mort à Manosque, Jean Giono est le petit-fils d'un carbonaro piémontais exilé en France qui restera pour l’écrivain une figure de légende. Jean Giono a évoqué son enfance dans Jean le Bleu, sa mère, blanchisseuse, et la personnalité hors norme de son père cordonnier, mort en 1920, passionné par la Bible et par l’Apocalypse de Jean et dont il relate dans Le Grand Théâtre les étonnantes «Conversations sur le toit de l’étable».

L’œuvre de Giono portée au cinéma dès les années 30 (Marcel Pagnol tourne, Angèle, Jofroi, Regain, La Femme du boulanger ; François Leterrier Un roi sans divertissement, Christian Marquand Les Grands Chemins, Gérard Vergez Deux cavaliers de l'orage, Jean-Paul Rappeneau, Le Hussard sur le toit et Raoul Ruiz Les Âmes fortes) mêle un humanisme naturel à une révolte violente contre la société du XXe siècle… MV (extrait de la notice biographie remise aux spectateurs)

Michèle Venard lira des Nouvelles tirées de L’Eau Vive

Encadrées par la publication de Que ma joie demeure et de Colline, écrites entre 1930 et 1937, ces nouvelles, hymne à la nature tout entière sous le signe cruel du dieu Pan, (Les larmes de Biblys), hommage à la figure paternelle(Son dernier visage), ode à Manosque (La Ville des hirondelles) et à l’enfance heureuse (Le Voyageur immobile), solitude absolue des errants (En plus du pain), restent inspirées par une lecture sensuelle et bouleversée du monde.

Par l’inassouvissement

Durée de la séance 55’

France

Henry Le Bal

1959 (Quimper)

France

Dominique de Roux

17 septembre 1935 (Paris) - 29 mars 1977(Paris)

France

Jean Gillibert

14 janvier 1925 (Paris)

"C’est un phénomène atmosphérique !" dit l’acteur Bruno Sermonne

Maria Casarès associée à Châteauvallon qu'il a artistiquement crée, déclarait

« il suffit que Jean Gillibert me parle d’un projet pour que je sois immédiatement

en état de création »

Christine Fersen mise en scène dans Médée pour la Cour d’Honneur

du Palais des Papes en Avignon témoigne qu’il reste une référence dans les écoles d’art en Russie.

Le livre de Michèle Venard, (L'Harmattan, 2004) Présence de Jean Gillibert, (Chronologie, témoignages, inédits) publie sa correspondance avec

Albert Camus, Jean-Louis Barrault, Roland Barthes, Jacques Derrida, Julien Gracq.

Passeur, il est toujours actif à défendre la liberté de vivre et de créer

«Au théâtre comme dans la vie, j’ai essayé d’être libre, c’est à dire de ne jamais

désespérer. J’ai résisté à la main mise de la cité»

C’est un homme unique aux différents visages.

Né en 1925, il mène une carrière de médecin psychiatre et de

psychanalyste et accomplit son œuvre artistique comme homme de

théâtre complet : acteur, metteur en scène avec plus de

« cent gestes théâtraux », traducteur d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide,

de Shakespeare, de TS Eliot, de William Blake, d’Edgar Poe… adaptateur

de Rojas, de Calderon, Tolstoï, Balzac, Dostoïevski, Henry James, Pierre Jean Jouve,

Raymond Guérin…auteur de nombreux articles, auteur de cinq essais

sur le théâtre et l’art de l'acteur, auteur encore de pièces de théâtre.

Jean Gillibert est l'auteur d’une œuvre théâtrale personnelle

importante qui se poursuit encore aujourd’hui.  À ce jour, plus de

vingt pièces de théâtre dont quatre Trilogies, et sept « pièces poétiques .

"Un acteur n’est pas un artiste, un poète, s’il n’est pas un insurgé de l’inconscient.

Il faut des acteurs rigoureux et implacables, complètement concernés, denses et

concentrés. Donc libres…Des acteurs lyriques, c’est à dire poétiques"

Il a monté lui-même la plupart de ses adaptations,

deux de ses Trilogies et sept de ses pièces poétiques sans aucune aide

du "théâtre Service Public" et de l'administration ministère de la Culture.

"Ce n'est pas l'état qui trouve Rimbaud. C'est Verlaine et une passion"

En juin 2004, grâce à Gérard Paquet comme à Laure Adler,

Michèle Venard a pu aboutir, en coréalisation avec la Maison

des Métallos et Radio-France, l'événement Présences de Jean Gillibert.

Elle a mis en scène  3 pièces de Jean Gillibert "quelques pages arrachées"

à La Folie Pont aux Dames, Avec des Chiens et Rude Journée pour le sexe.

Elle a orchestré les lectures de Les Croisés ou la Compétition des vieillards et

La Mort en Douce

L'œuvre de Jean Gillibert a fait l'objet de 8 heures

d'émission diffusées en février 2005 sur France Culture.

La Nouvelle inédite Mort de rire tirée des Récits hérétiques, à demi-barbares

sera lue pat Michèle Venard "à voix haute et nue" le mercredi 7 juin 2006, dans un crescendo, à la suite d'Argile de James Joyce et de

La Barrique d'Amontillado d'Edgar Poe.

renseignements Théâtre en Perce 25, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris

Julien Green

6 septembre 1900 (Paris) 13 août 1998

"Nous vivons la fin d'une civilisation. Le bien, le mal, le vrai, le faux, les cultures, tout est mélangé. Tout se nivelle par le bas. On prétend même pouvoir se passer de l'écrit "

" Il y a une sorte d'écrasement de l'individu par les masses. L'individu a de moins en moins d'importance. Et pourtant, ce sont les individus qui ont fait l'Histoire. Supprimez les noms des individus de l'Histoire, que reste-t-il ?"

-"Après Dieu, qu'est-ce qui vous aura le plus marqué dans cette traversée de siècle ?

-"L'amour humain. Je ne conçois pas la vie sans amour. J'ai connu un homme qui, après la mort de sa femme est mort lentement de chagrin. C'était mon père."

Entretien avec Marcel Jullian, 1980.

(extrait de la notice biographique rédigée par Michèle Venard remise aux spectateurs et aux adhérents)