MARIO VARGAS LLOSA
"Il faut rappeler à nos sociétés à quoi elles peuvent s'attendre. Il faut qu'elles sachent que la littérature, c'est comme le feu, qu'elle signifie dissidence et rébellion, que la raison d'être de l'écrivain est la protestation, la contradiction, la critique". Mario Vargas-Llosa
Traduit dans une trentaine de langues, auteur de Nouvelles et de nombreux romans La Ville et les chiens, La Maison verte, La Tante Julia et le scribouillard, Pantaléon et les visiteuses, Conversation à la cathédrale, La Guerre de la fin du monde, Qui a tué Palomino Molero, Lituma dans les Andes, La Fête au bouc….de mémoires Contre vents et marées, Le Poisson dans l'eau, de réflexions politiques sur l'Amérique latine La Voie de la liberté, Mario Vargas Llosa Prix Nobel de Littérature 2010 pour sa "cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées des résistances, révoltes, et défaites des individus" est l'un des plus grands auteurs vivants.
Né le 28 mars 1936 au Pérou, installé définitivement à Madrid avec la double nationalité, fait Marquis de Vargas Llosa par le roi Juan Carlos d'Espagne, Mario Vargas Llosa s'est engagé en politique, comme beaucoup d'auteurs latino-américains déplaçant ses opinions du communisme au libéralisme…(extrait de la notice biographique rédigée par Michèle Venard et remise gratuitement aux spectateurs et aux Adhérents à l'association.)
Michèle Venard lira des nouvelles tirées du recueil Les Caïds (traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan, Sylvie Léger et Bernard Sesé)
" Il s'agissait effectivement d'une tête de mort… Elle était petite, et il se sentit enclin à croire que c'était une tête d'enfant. Elle était sale, poussiéreuse et le crâne pelé était percé d'un trou de la taille d'une pièce de monnaie, éclaté sur les bords"
"Comme la buée d'un miroir que l'on essuie, l'image disparut. Il était à la porte de sa maison, il haïssait tout le monde et il se haïssait. Il entra et monta directement dans sa chambre. Il se jeta à plat ventre sur son lit : dans la tiède obscurité entre ses pupilles et ses paupières apparut le visage de la jeune fille"
"-Vous êtes fous, dit Francesco. Moi je ne descends pas à la plage par ce froid. Faites un autre pari.
-Il a accepté, dit Ruben. Allons-y.
-Quand un charognard lance un défi, tous les autres se la bouclent, dit le Melanès. Allons à la plage. Et si vous n'osez pas vous foutre à la flotte, on vous foutra dedans"
-Vous êtes bourrés tous les deux, insista l'Escolar. Le défi ne tient pas.
-Ta gueule l'Escolar, hurla Miguel. Je suis assez grand, je n'ai pas besoin que tu t'occupes de moi.
D'accord, dit l'Escolar en haussant les épaules. Va te faire foutre."